Corrections, rétractations et expressions de réserves
Politiques de correction et de rétractation
Les erreurs commises en toute bonne foi font partie de la recherche scientifique et du processus d’édition et nécessitent la publication d’une correction quand elles sont détectées.
JLE attend des auteurs qu’ils informent le rédacteur en chef de la revue de toute erreur de fait qu’ils ont remarquée (ou dont ils ont été informés) dans leur article une fois publié. Les corrections sont apportées à la discrétion de la revue.
En tant qu’éditeur, JLE a le devoir de maintenir l’intégrité du dossier scientifique. Pour cette raison, des corrections mineures qui n’affectent pas la compréhension scientifique de l’article (par exemple, des erreurs de formatage ou typographiques ou une préférence de formulation) peuvent être rejetées si elles sont soumises après la publication afin d’éviter les divergences en aval.
Les erreurs factuelles requièrent une correction. Il est préférable de gérer les sujets de débat sous forme de lettres au rédacteur en chef en format imprimé ou électronique ou de messages postés sur un forum en ligne affilié à la revue. La mise à jour d’une publication antérieure (par exemple d’une revue systématique ou de directives cliniques) est considérée comme une nouvelle publication plutôt que comme une version différente d’un article déjà publié.
Si une correction s’impose, les revues doivent respecter ces principes minimums :
– la revue doit publier aussitôt que possible une notice de correction détaillant les modifications apportées et citant la publication originale ; la correction doit apparaître sur une page électronique ou numérotée qui figure dans une table des matières électronique ou imprimée garantissant un référencement correct ;
– la revue doit aussi publier une nouvelle version de l’article accompagnée des détails des modifications par rapport à la version originale et les dates auxquelles ces modifications ont été effectuées ;
– la revue doit archiver toutes les versions précédentes de l’article. Les lecteurs peuvent consulter ces archives soit directement, soit sur demande. Les versions électroniques antérieures doivent clairement indiquer que des versions plus récentes de l’article sont disponibles ;
– la citation de référence doit se rapporter à la version la plus récente.
Des erreurs peuvent résulter d’un problème de codage ou d’une erreur de calcul et peuvent entraîner d’importantes inexactitudes dans un article. Si ces erreurs ne changent pas la direction ou la signification des résultats, des interprétations et des conclusions de l’article, une correction doit être publiée en respectant les normes minimales mentionnées ci-dessus.
Des erreurs assez graves pour invalider les résultats et les conclusions d’un article peuvent nécessiter une rétractation. Cependant, la rétractation avec republication (également appelée « remplacement ») peut être envisagée dans les cas où une erreur honnête (par exemple une classification erronée ou une erreur de calcul) entraîne un changement majeur dans la direction ou la signification des résultats, des interprétations et des conclusions. Si l’erreur est jugée non intentionnelle, que la science sous-jacente semble valable, et si la version modifiée de l’article survit à une nouvelle évaluation et à un contrôle éditorial, la rétractation avec republication de l’article modifié, avec une explication, permet une correction complète de la littérature scientifique. Dans de tels cas, il est utile de bien montrer l’étendue des changements apportés dans un document supplémentaire ou dans une annexe, pour une transparence totale.
Fraude scientifique, expressions de réserves et rétractations
La fraude scientifique, notamment dans les articles de recherche, inclut mais ne se limite pas nécessairement à la fabrication de données ; la falsification de données y compris la manipulation trompeuse d’images ; omission délibérée de divulguer les relations et activités ; le plagiat. Certains considèrent en outre que la non-publication de résultats d’essais cliniques ou d’autres expérimentations menées chez l’homme constitue une forme de fraude scientifique. Chacune de ces pratiques représente un problème, mais elles ne sont pas équivalentes. Chaque situation doit être évaluée individuellement par les parties prenantes concernées. En cas d’allégations de fraude scientifique ou si des doutes sont émis quant à des aspects de la conduite ou de l’intégrité des travaux décrits dans des articles soumis ou publiés, le rédacteur en chef doit appliquer les procédures appropriées décrites par des comités tels que le Committee on Publication Ethics (COPE) (https://publicationethics.org/resources/flowcharts), et considérer d’informer les institutions et les financeurs. Il peut en outre choisir de publier une expression de réserves dans l’attente des résultats de ces procédures. Si le processus entraine une enquête dans l’institution des auteurs, le rédacteur en chef doit obtenir les résultats de cette enquête et les communiquer aux lecteurs s’il y a lieu. Si l’enquête conclut à une fraude scientifique, la revue doit publier une rétractation de l’article. Des situations peuvent être rencontrées dans lesquelles la fraude n’est pas prouvée. Dans cette éventualité, la correspondance avec le rédacteur en chef pourrait être publiée pour signaler le sujet de débat aux lecteurs.
Les expressions de réserves et les rétractations ne doivent pas simplement consister en une lettre au rédacteur en chef. Elles doivent être mises en évidence sur une page électronique ou imprimée numérotée qui figure dans une table des matières électronique ou imprimée garantissant un référencement correct et inclure dans leur intitulé le titre de l’article original. Si l’article a été mis en ligne, la rétractation doit comporter un lien vers l’article original et vice versa, et l’article rétracté doit clairement être signalé comme tel dans toutes ses formes (résumé, texte intégral, version en format PDF). Dans l’idéal, les auteurs de la rétractation doivent être les mêmes que ceux de l’article. S’ils refusent de publier une rétractation ou sont dans l’incapacité de le faire, le rédacteur en chef peut, dans certaines circonstances, accepter les rétractations adressées par d’autres personnes responsables ou il peut être le seul signataire de la rétractation ou de l’expression de réserves. Le texte de la rétractation doit expliquer pourquoi l’article fait l’objet d’une rétractation et inclure une référence de citation complète à cet article. Les articles rétractés doivent demeurer dans le domaine public mais être clairement identifiés comme tels.
On ne peut supposer que les travaux antérieurs de l’auteur d’un article frauduleux sont valides. Le rédacteur en chef peut demander à l’institution de l’auteur de garantir la validité des autres travaux publiés dans la revue ou faire paraître une rétractation concernant ceux-ci. Sinon, le rédacteur en chef peut choisir de publier un communiqué indiquant que la validité des travaux précédemment publiés est incertaine.
L’intégrité de la recherche risque également d’être compromise si la méthodologie utilisée est inappropriée, et une rétractation peut être nécessaire dans cette situation.
Pour des recommandations complémentaires sur les rétractations et les expressions de réserves, prière de consulter les organigrammes du Committee on Publication Ethics (COPE). Voir la section IV.g.i. pour des recommandations sur la démarche à suivre pour éviter le référencement d’articles rétractés.
Plaintes
Cette procédure s’applique aux plaintes relatives au contenu, aux procédures ou aux politiques qui relèvent de la responsabilité de JLE ou des équipes éditoriales des revues. Les plaintes peuvent fournir une opportunité et un encouragement à l’amélioration, et JLE vise donc à répondre rapidement, avec courtoisie et de manière constructive. La procédure décrite ci-dessous vise à être juste envers ceux qui déposent des plaintes et ceux qui font l’objet de plaintes.
Les réclamations doivent porter sur un contenu ou une procédure qui était de la responsabilité de JLE ou de la rédaction. Une réclamation est définie comme :
– tout ce qui est défini comme une plainte par le plaignant et ;
– tout ce qui va au-delà d’une expression de désaccord avec une décision et identifie un échec perçu du processus ou une grave erreur de jugement.
Si un auteur pense qu’un article a été rejeté injustement, il devra suivre la procédure de recours.
Les réclamations doivent être envoyées directement par e-mail au rédacteur en chef et à contact@jle.com et seront traitées de manière confidentielle.
Les plaintes aux revues sont coordonnées par le membre du personnel le plus approprié, avec la possibilité d’escalade si elles ne peuvent pas être résolues :
– dans le cas où cette réponse initiale est jugée insuffisante, le plaignant peut demander que sa plainte soit transmise à un membre plus expérimenté de l’équipe ;
– si le plaignant reste mécontent, les plaintes peuvent être transmises au directeur de la publication de JLE, dont la décision est finale.
Si possible, une réponse complète sera faite dans les deux semaines. Si cela n’est pas possible, une réponse intermédiaire sera donnée dans les deux semaines. D’autres réponses provisoires seront fournies jusqu’à ce que la plainte soit résolue.