Politique éditoriale
Rôle et responsabilités de l’éditeur
Les revues John Libbey Eurotext (JLE) sont soit la propriété directe de JLE, soit JLE en est l’éditeur délégué.
Toutes les revues publiées par JLE sont adhérentes au SPEPS (Syndicat de la Presse et de l’Edition des Professions de Santé - France).
Les revues JLE suivent les recommandations de l’ICMJE (International Committee of Medical Journal Editors, http://www.icmje.org/).Ces recommandations sont la référence concernant les meilleures pratiques et normes éthiques en matière de conduite et de présentation d’une recherche et d’autres types d’informations publiées dans les revues médicales. L’objectif est d’aider les auteurs, les rédacteurs et les autres intervenants dans l’évaluation par des pairs et la publication biomédicale à produire et à diffuser des articles précis, clairs, reproductibles et impartiaux.
Relations entre l’éditeur et les rédactions
Les rédacteurs en chef sont des professionnels de santé dont la légitimité repose sur leurs activités de recherche et d’enseignement, leur expérience dans l’édition scientifique (direction, relecture critique d’articles), leurs compétences dans la coordination d’un comité de rédaction.
Les rédacteurs en chef sont nommés par les sociétés savantes et/ou les comités de rédaction et/ou les comités scientifiques. Dans l’éventualité où ces derniers ne sont pas en mesure de procéder seuls à cette nomination, JLE émet des propositions.
À leur prise de fonction, les rédacteurs en chef régularisent avec le propriétaire de la revue un contrat qui stipule clairement leurs droits et devoirs, leurs pouvoirs, les conditions générales de leur nomination et les mécanismes de règlement des conflits. Ce contrat est strictement exclusif d’un contrat de travail et de tout lien de dépendance et de hiérarchie avec le propriétaire de la revue.
En application de ce contrat, le propriétaire de la revue s’assure du bon fonctionnement du Comité de rédaction et le cas échéant en cas de difficulté, suggère l’éventuel remplacement du rédacteur en chef si cela lui semble susceptible de résoudre la difficulté rencontrée.
Les performances des rédacteurs en chef et des comités de rédaction peuvent être évaluées sur la base de mesures mutuellement convenues, y compris, mais pas nécessairement limitées au lectorat, aux nombres de manuscrits soumis et aux délais d’exécution et à divers autres indicateurs bibliométriques.
En dernier recours, le propriétaire de la revue peut imposer le remplacement du rédacteur en chef uniquement pour des raisons substantielles comme une faute scientifique, un désaccord sur la ligne éditoriale adoptée au long terme, une médiocrité des performances mesurées par des indicateurs convenus ou un comportement inapproprié incompatible avec un poste de confiance.
Une telle décision ne saurait en aucun cas porter atteinte à la liberté d’expression au sein de la communauté scientifique, ni à la possibilité offerte aux rédacteurs de remettre en cause le statu quo d’une manière qui risque d’être en contradiction avec les intérêts des propriétaires de la revue.
Toutes les revues JLE indiquent explicitement leur gouvernance et leur relation avec JLE en tant qu’éditeur (ainsi que divulguent les sociétés propriétaires ou copropriétaires, le cas échéant).
Liberté éditoriale
Le rôle du rédacteur en chef est de produire la meilleure revue possible pour les lecteurs du journal et, dans ce cadre, JLE fera tout son possible pour fournir aux rédacteurs en chef le soutien nécessaire.
En tant que propriétaires de revues, JLE encourage la liberté éditoriale et s’engage à soutenir pleinement les décisions éditoriales et les expressions d’opinion potentiellement controversées par les comités de rédaction à condition qu’elles soient fondées sur des preuves.
JLE se conforme à la « déclaration de la WAME (Association mondiale des rédacteurs médicaux) sur la liberté éditoriale, les devoirs et les responsabilités, qui définit la liberté éditoriale comme suit : les rédacteurs en chef détiennent la pleine autorité sur tout le contenu éditorial de la revue et sur le calendrier de publication de ce contenu.
JLE n’interfère pas avec l’évaluation, la sélection, la programmation ou l’édition d’articles individuels, que ce soit directement ou en instaurant un climat qui influence les décisions des rédacteurs.
Les rédacteurs fondent leurs décisions éditoriales sur la validité du travail et son importance pour leur lectorat, sans tenir compte des implications commerciales pour la revue. Ils sont libres d’exprimer des points de vue critiques mais responsables sur tous les aspects de la médecine, même si ces opinions sont en contradiction avec les objectifs commerciaux de l’éditeur.
Les rédacteurs en chef doivent aussi être en mesure de prendre les décisions finales en ce qui concerne l’approbation des publicités ou du contenu parrainé, y compris en matière de publication de suppléments, l’utilisation de la marque de la revue et la politique globale sur l’usage commercial de son contenu.
Les rédacteurs en chef des revues JLE sont soutenus par un comité de rédaction indépendant qui assiste le(s) rédacteur(s) en chef sur la politique éditoriale et le contenu, pour établir et maintenir la politique éditoriale. Nos rédacteurs s’engagent à rechercher et d’impliquer un large éventail d’auteurs, de réviseurs, de membres du comité de rédaction et de lecteurs.
Toutes nos revues comportent un comité de rédaction indépendant et diversifié dont le rôle est d’aider le rédacteur en chef à établir et à faire respecter la politique éditoriale. Si un problème juridique survient, le rédacteur en chef doit en informer le conseiller juridique et le propriétaire et/ou l’éditeur de la revue aussitôt que possible.
Pour garantir cette liberté éditoriale dans la pratique, les rédacteurs en chef ont un accès direct au plus haut niveau en matière de propriété du titre, et non à un directeur délégué ou à un responsable administratif.
Les rédacteurs en chef et les comités de rédaction ont l’obligation de défendre le principe de la liberté éditoriale et de porter à la connaissance de la communauté médicale, universitaire et publique internationale toute atteinte majeure à ce droit.
Définition du rôle des auteurs et des contributeurs
Pourquoi la paternité d’un article est-elle importante ?
La paternité d’une œuvre biomédicale apporte une reconnaissance et a d’importantes implications académiques, sociales et financières. La paternité implique également la responsabilité et l’imputabilité pour la recherche publiée. Le but est de garantir non seulement que tout contributeur ayant fait une contribution intellectuelle substantielle à un manuscrit soit reconnu en tant qu’auteur, mais aussi que tout contributeur cité parmi les auteurs comprenne qu’il doit assumer sa part de responsabilité et d’imputabilité pour ce qui est publié.
La liste des signataires n’indiquant pas quel a été le rôle respectif des divers contributeurs, certaines revues demandent et publient des informations sur les contributions de chaque personne identifiée comme ayant participé à l’étude soumise, tout au moins s’il s’agit de travaux de recherche originaux. De telles politiques dissipent une grande partie de l’ambigüité entourant les contributions, mais elles laissent en suspens la question de la quantité et de la qualité de la contribution donnant droit à la qualification d’auteur.
JLE se réfère aux critères établis par l’ICMJE définissant la qualité d’auteur qui peuvent être utilisés par toutes les revues, y compris celles qui distinguent les auteurs des autres contributeurs.
Qu’est-ce qu’un auteur ?
L’attribution de la qualité d’auteur repose sur les quatre critères suivants :
- contribution substantielle à la conception ou aux méthodes de la recherche ou à l’acquisition, l’analyse ou l’interprétation des données ; ET
- rédaction préliminaire de l’article ou sa révision critique impliquant une contribution importante au contenu intellectuel ; ET
- approbation finale de la version à publier ; ET
- engagement à assumer l’imputabilité pour tous les aspects de la recherche en veillant à ce que les questions liées à l’exactitude ou l’intégrité de toute partie de l’œuvre soient examinées de manière appropriée et résolues.
Outre son imputabilité pour les composants de la recherche qu’il ou elle a effectués, un auteur doit être en mesure d’identifier quels coauteurs sont responsables d’autres parties spécifiques de l’œuvre. De plus, les auteurs doivent avoir pleine confiance en l’intégrité des contributions respectives de leurs coauteurs.
JLE exige que tous ceux désignés comme auteurs répondent aux quatre critères de l’ICMJE pour la paternité, et que tous ceux qui répondent aux quatre critères soient identifiés comme auteurs contributeurs.
Toute personne désignée en tant qu’auteur doit remplir ces quatre critères, et toute personne qui satisfait ces quatre critères doit figurer parmi les auteurs. Ceux qui ne remplissent pas ces quatre critères doivent être citées dans les remerciements (voir ci-dessous). Ces critères relatifs à la paternité sont conçus pour réserver la qualité d’auteur à ceux qui doivent être reconnus pour l’œuvre et peuvent en assumer la responsabilité. Ils ne doivent pas être utilisés comme un moyen d’exclure de la paternité des collègues qui remplissent ces conditions en leur refusant l’opportunité de satisfaire au critère 2 ou 3. En d’autres termes, la possibilité de participer à l’analyse, à la rédaction et à l’approbation finale du manuscrit doit être offerte à toute personne remplissant le premier critère.
Les contributeurs qui ont contribué matériellement à l’article mais dont les contributions ne justifient pas la paternité doivent être clairement identifiés dans la déclaration de contribution envoyée avec le manuscrit.
JLE ne reconnait que les personnes physiques (un être humain individuel, par opposition à une organisation privée ou publique) comme auteurs.
Les personnes qui effectuent la recherche ont la responsabilité d’identifier quels sont les collaborateurs qui satisfont ces critères. Dans l’idéal, ils doivent le faire lors de la phase de planification du travail et apporter les modifications éventuellement nécessaires au fur et à mesure que l’étude progresse. JLE encourage la collaboration et la co-paternité des articles avec les collègues des lieux où la recherche est faite. Il est de la responsabilité collective des auteurs, et non de la revue à laquelle le manuscrit est soumis, de veiller à ce que tous les signataires remplissent les quatre critères indiqués ; le rôle des rédacteurs n’est pas de déterminer qui remplit les conditions requises ou non en tant qu’auteur ni d’arbitrer des conflits en la matière. Si un accord ne peut pas être trouvé, il incombe aux institutions où le travail a été effectué d’examiner la question, et non au rédacteur en chef. Les critères utilisés pour déterminer l’ordre dans lequel les auteurs d’un article sont listés peuvent varier ; ils doivent être décidés collectivement par le groupe des auteurs, et non par les rédacteurs.
Si des auteurs demandent le retrait ou l’addition d’un signataire après la soumission ou la publication du manuscrit, le rédacteur doit obtenir une explication, ainsi qu’une déclaration d’accord pour le changement demandé signée par tous les auteurs répertoriés et par celui concerné par cette démarche.
Lorsque sont constatés des désaccords entre les auteurs, JLE suit les directives du Comité d’éthique des publications (COPE).
Si une étude de recherche fait intervenir un grand nombre de personnes, le groupe doit dans l’idéal déterminer conjointement qui remplit les critères pour être identifié parmi les auteurs avant que la recherche ne débute et confirmer la liste des auteurs avant de soumettre le manuscrit pour publication. Tous les membres du groupe désignés en tant qu’auteurs doivent absolument réunir les quatre critères définissant la qualité d’auteur, y compris en ce qui concerne l’approbation de la version finale, et ils doivent pouvoir prendre la responsabilité publique de la recherche et avoir pleinement confiance en l’exactitude et l’intégrité du travail des autres signataires du groupe. Les auteurs sont en outre tenus de remplir individuellement les formulaires de déclarations.
Certains groupes comptant un grand nombre d’auteurs utilisent une appellation collective, avec ou sans noms individuels, pour désigner la paternité de l’œuvre. Lors de la soumission d’un manuscrit rédigé par un groupe, l’auteur chargé de la correspondance doit spécifier l’appellation du groupe, le cas échéant, et clairement identifier tous les membres qui méritent d’être reconnus et peuvent assumer la responsabilité de l’œuvre en tant qu’auteurs.
Si la revue est indexée dans PubMed (MEDLINE et/ou PubMed Central), le nom du groupe sera répertorié dans la signature de l’auteur et les noms des membres individuels du groupe seront entrés en tant que collaborateurs sur le dossier PubMed pour garantir le crédit individuel.
Contributeurs non-auteurs
Les contributeurs qui ne remplissent pas les quatre critères susmentionnés définissant la qualité d’auteur ne doivent pas figurer parmi les auteurs, mais ils doivent être cités dans la rubrique des remerciements. Les exemples d’activités qui, à elles seules (en l’absence d’autres contributions), ne justifient pas la qualification d’auteur comprennent l’acquisition du financement, la supervision générale d’un groupe de recherche ou l’assistance administrative générale, ainsi que l’aide rédactionnelle, la mise au point technique, la révision linguistique et la relecture des épreuves. Les personnes dont la contribution ne justifie pas le titre d’auteur peuvent être remerciées individuellement ou collectivement sous une même rubrique (par exemple « investigateurs cliniques » ou « investigateurs participants ») et leur contribution doit être décrite (par exemple en termes de « conseils scientifiques », d’« analyse critique du projet d’étude », de « collecte de données », de « prise en charge et soins des patients de l’étude » ou de « contribution à la rédaction ou à la mise au point technique du manuscrit »).
JLE recommande aux rédacteurs d’obtenir de ces personnes une autorisation écrite pour être remerciées par l’intermédiaire de l’auteur chargé de la correspondance car les lecteurs peuvent en déduire que ces personnes ont approuvé les données et conclusions de l’étude.
Auteur soumettant
Les auteurs soumettant doivent fournir l’assurance que tous les auteurs inclus dans un article remplissent les critères de paternité. JLE demande également l’assurance qu’aucune personne remplissant les critères n’ait été exclue en tant qu’auteur.
L’auteur soumettant est principalement responsable de la soumission de l’article à la revue à l’aide du système de soumission de manuscrits ou de son envoi par e-mail, et de la communication avec la revue pendant la soumission de l’article, l’examen par les pairs et le processus de révision.
Il s’assure que toutes les exigences administratives de la revue sont correctement remplies. Ceci inclut de fournir des détails sur la paternité, l’approbation du comité d’éthique, la documentation d’enregistrement des essais cliniques et la collecte de formulaires et de déclarations de liens d’intérêts. Ces tâches peuvent être déléguées à un ou plusieurs co-auteurs, mais l’auteur soumettant en reste responsable.
Lorsque les auteurs soumettent un article via le système de soumission, il sera demandé de fournir un nom, une adresse e-mail et une affiliation institutionnelle pour tous les auteurs contributeurs. Dans l’article final publié, les noms des auteurs, les institutions et les adresses seront tirés de ces champs remplis et non du document Word soumis.
Les affiliations répertoriées doivent être celles où le travail a été effectué au moment de la rédaction de la recherche/de l’article.
L’auteur soumettant doit identifier l’auteur correspondant lorsqu’il fournit les détails de l’auteur (voir ci-dessous pour plus d’informations sur le rôle d’auteur correspondant). L’auteur soumettant et l’auteur correspondant peuvent être la même personne.
Auteur correspondant
L’auteur chargé de la correspondance est la personne qui est la principale responsable des communications avec la revue durant les processus de soumission, d’évaluation par des pairs et de publication du manuscrit. L’auteur chargé de la correspondance doit veiller au bon respect de toutes les exigences administratives de la revue, par exemple de fournir les détails en matière de paternité de l’œuvre, l’approbation d’un comité d’éthique, la documentation sur l’enregistrement de l’essai clinique, les déclarations relatives aux relations et activités. Ces formulaires doivent être correctement complétés et rapportés. Toutefois, ces obligations peuvent être déléguées à un ou plusieurs coauteurs. Pendant l’ensemble des processus de soumission et d’évaluation par des pairs, l’auteur chargé de la correspondance doit être en mesure de répondre en temps utile aux demandes de clarification émanant du comité de rédaction. Il doit en outre demeurer disponible après la publication pour gérer les éventuelles critiques du travail et coopérer avec la revue si des données ou informations additionnelles sont requises à la lumière de questions soulevées au sujet de l’article après sa publication. Bien que l’auteur chargé de la correspondance soit le principal responsable des communications avec la revue, JLE recommande aux auteurs d’envoyer une copie de chaque correspondance à tous les signataires du manuscrit.
L’auteur correspondant assume la responsabilité principale de mener à bien toutes les actions nécessaires après l’acceptation du manuscrit et de communiquer avec la revue et avec les lecteurs après la publication. Toutes les communications par courrier électronique de JLE seront envoyées à l’auteur correspondant, y compris :
– l’épreuve pour relecture et correction ;
– un accord de cession de droits ;
– une déclaration de liens d’intérêts ;
– un document concernant les droits de reproduction des tableaux et figures.
Auteurs décédés
Les personnes décédées satisfaisant aux quatre critères en tant qu’auteurs doivent être signalées au secrétaire de rédaction lors de la soumission de l’article ou lors de la correction des épreuves.
Modification de la paternité
Si l’affiliation d’un auteur a changé au cours du travail, l’auteur peut soit indiquer l’affiliation au moment où la recherche (ou la partie la plus importante de la recherche) a été menée, soit son affiliation actuelle, soit les deux. Le changement d’affiliation peut être expliqué dans une section de remerciements.
Tout changement d’auteur après la soumission initiale et avant la publication doit être approuvé par tous les auteurs. Ceci s’applique aux ajouts, suppressions, changement d’ordre des noms d’auteurs ou changement d’attribution des contributions. Toute modification doit être expliquée à l’éditeur. L’éditeur peut contacter l’un des auteurs et/ou contributeurs pour vérifier s’ils ont accepté une modification.
Déclaration de contribution
JLE encourage la remise, pour chaque article soumis, d’une déclaration de contribution indiquant qui a contribué à la planification, à la conduite et au compte rendu du travail décrit dans l’article. Une déclaration de contribution doit inclure les contributeurs auteurs, les contributeurs non-auteurs et les contributeurs auteurs du groupe (collaborateurs). Les contributeurs qui ont contribué matériellement à l’article mais dont les contributions ne justifient pas la paternité doivent être clairement décrits dans la déclaration de contribution ; par exemple, « servi en tant que conseillers scientifiques », « examiné de manière critique la proposition d’étude », « collecté des données » ou « fourni et pris en charge les patients de l’étude ».
Les chercheurs doivent déterminer entre eux la nature précise de la contribution de chacun, et JLE encourage une discussion ouverte entre tous les participants pour parvenir à un consensus.
La déclaration de contribution est également l’endroit approprié pour inclure les contributions de patients ou de membres du public qui ont aidé en tant que volontaires de recherche, en donnant leurs noms et leurs rôles spécifiques. JLE encourage les auteurs à reconnaître pleinement la contribution des patients et du public à leur recherche, le cas échéant.
Toutes les personnes nommées dans la déclaration de contribution doivent donner la permission d’être incluses, car les lecteurs peuvent déduire leur approbation des données et des conclusions de l’article. Il est de la responsabilité de l’auteur soumettant de s’assurer que l’autorisation est obtenue et d’être en mesure d’en fournir la preuve si nécessaire.
Chaque déclaration de contribution doit indiquer clairement qui est responsable du contenu global en tant que garant. Le garant accepte l’entière responsabilité du travail fini et/ou de la conduite de l’étude, a eu accès aux données et a contrôlé la décision de publier.
Remerciements
Une déclaration de remerciements peut être incluse à la fin du document, détaillant ceux qui ont aidé à mener la recherche mais qui n’ont pas été reconnus comme contributeurs, ainsi que pour les expressions personnelles de gratitude.
Double soumission
Les auteurs ne doivent pas soumettre le même manuscrit simultanément à plus d’une revue, que ce soit dans la même langue ou dans une langue différente. Parmi les considérations qui ont conduit à l’élaboration de cette politique, citons le potentiel désaccord lorsque deux revues (ou plus) revendiquent le droit de publier un manuscrit qui a été soumis simultanément à plusieurs et la possibilité que deux revues (ou plus) entreprennent sans le savoir et inutilement le travail d’évaluation par des pairs et d’édition du même manuscrit et la publication du même article.
Publication antérieure et redondante
Une publication redondante est la publication d’un article qui correspond en grande partie à un article déjà publié sans référence claire et visible à la publication précédente.
Les lecteurs de revues médicales méritent d’avoir l’assurance que l’article qu’ils lisent est l’original, à moins qu’une note de l’auteur et du rédacteur en chef n’indique clairement qu’il s’agit d’une republication délibérée (ce qui peut être envisagé pour un article historique ou faisant jalon par exemple). Cette position se fonde sur les lois internationales sur les droits d’auteur, l’éthique et l’utilisation efficace des ressources. La publication redondante de recherches originales est particulièrement problématique, car elle peut donner lieu à une double comptabilisation involontaire des données ou à une pondération inappropriée des résultats d’une étude unique, ce qui dénature les preuves disponibles.
Si le manuscrit soumis par les auteurs porte sur des travaux soit qui ont déjà été présentés en grande partie dans un article publié, soit qui sont utilisés dans un autre manuscrit soumis ou accepté pour publication ailleurs ou étroitement apparentés aux travaux d’un tel manuscrit, les auteurs doivent l’indiquer clairement dans leur lettre de soumission et fournir des copies du matériel connexe pour permettre au rédacteur en chef de faire la part des choses.
Cette recommandation n’empêche pas une revue de prendre en considération un rapport complet qui suit la publication d’un compte rendu préliminaire, par exemple d’une lettre à la rédaction, d’un preprint, d’un résumé ou d’un poster affiché à une réunion scientifique. Elle n’empêche pas non plus les revues de considérer un travail présenté dans le cadre d’une réunion scientifique mais qui n’a pas été publié dans son intégralité ou dont la publication est envisagée dans les comptes rendus d’un congrès ou sous un format similaire. Les communiqués de presse résumant des réunions planifiées ne sont généralement pas considérés comme étant des infractions à cette règle ; cependant, ils peuvent le devenir s’ils contiennent des données supplémentaires sous forme de tableaux et de figures. Les auteurs ne doivent en outre pas négliger le fait que la dissémination de leurs conclusions en dehors du cadre de présentations scientifiques lors de réunions risque de réduire la priorité qui leur est accordée par les rédacteurs en chef de revues.
Les auteurs qui choisissent de déposer leurs travaux sur une plateforme de preprints devraient en choisir une qui identifie clairement les preprints comme n’ayant pas fait l’objet d’un examen par les pairs et qui comprend des déclarations des relations et activités des auteurs. C’est la responsabilité de l’auteur d’informer la revue si le travail a déjà été déposé sur une plateforme de preprints. De plus, c’est la responsabilité de l’auteur (et pas des rédacteurs des revues) de s’assurer que les preprints mentionnent les versions successives aux lecteurs, ainsi que la version finale publiée.
En cas de tentative de publication double n’ayant pas fait l’objet d’une notification, les auteurs doivent au minimum s’attendre à un refus rapide du manuscrit soumis. Si le rédacteur n’a pas été informé des violations et que l’article a déjà été publié, une rétractation de l’article sera éventuellement envisagée avec ou sans explication ou approbation de l’auteur.
Pour des recommandations complémentaires sur la conduite à tenir face à une publication double, prière de consulter les organigrammes du Committee on Publication Ethics (COPE).
Publication secondaire acceptable
La publication secondaire d’articles publiés dans d’autres revues ou en ligne peut être justifiable et utile, notamment lorsque l’intention est de disséminer des informations importantes à l’audience la plus large possible (comme par exemple dans le cas de directives émises par des institutions publiques et des organisations professionnelles publiées dans la même langue ou dans une autre). La publication secondaire pour diverses autres raisons peut également être justifiable, pourvu que les conditions suivantes soient respectées :
– les auteurs ont reçu l’approbation des rédacteurs en chef des deux revues (le rédacteur concerné par la publication secondaire doit avoir accès à la première version) ;
– la priorité de la première publication est respectée par un intervalle de publication négocié avec les auteurs par les deux rédacteurs en chef ;
– l’article qui fait l’objet d’une publication secondaire est destiné à un groupe de lecteurs différent ; une version abrégée pourrait être suffisante ;
– la version secondaire reflète fidèlement les données des auteurs et interprétations de la première version ;
– la version secondaire informe les lecteurs, les pairs et les centres de documentation que l’article a déjà été publié en totalité ou en partie ailleurs – par exemple sous la forme d’une note qui pourrait être formulée ainsi : « Cet article est fondé sur une étude précédemment publiée dans [titre de la revue et référence complète] » – et mentionne la référence de l’article original.
– Le titre de la publication secondaire doit indiquer qu’il s’agit d’une publication secondaire (republication ou traduction complète ou abrégée) d’un article original. Il convient de noter que la National Library of Medicine ne considère pas les traductions comme des « republications » et ne les cite ou ne les référence pas lorsque l’article original a été publié dans une revue référencée dans MEDLINE.
Lorsqu’une revue publie un article en plusieurs langues simultanément, les diverses langues seront indiquées dans la référence.
Manuscrits reposant sur la même base de données
Si des rédacteurs reçoivent des manuscrits soumis par des équipes de recherche différentes ou non qui ont analysé la même série de données (par exemple tirées d’une base de données publique ou revues systématiques ou méta-analyses des mêmes informations), les manuscrits doivent être considérés séparément, car ils peuvent différer par leurs méthodes analytiques, leurs conclusions ou les deux. Si l’interprétation des données et les conclusions sont similaires, il est légitime, mais pas obligatoire, que les rédacteurs donnent leur préférence au manuscrit reçu en premier. Les rédacteurs en chef envisageront éventuellement de publier plusieurs manuscrits qui se recoupent ainsi, car des approches analytiques différentes peuvent être complémentaires et d’une validité équivalente. Toutefois, les manuscrits qui reposent sur la même base de données doivent représenter des contributions complémentaires qui ajoutent chacune une valeur substantielle au travail dans son ensemble pour mériter d’être publiés séparément. Par souci de transparence, ils devront en outre citer comme il se doit les publications antérieures issues de la même base de données.
Les manuscrits dans lesquels sont présentées des analyses secondaires des données d’un essai clinique doivent mentionner toute publication primaire, clairement indiquer qu’ils contiennent des analyses/résultats secondaires et utiliser le même numéro d’enregistrement que l’essai original, et l’identifiant unique des données sources.
Dans le cas d’essais de vaste envergure, il est parfois prévu dès le départ de préparer plusieurs publications séparées qui portent sur des aspects distincts de la recherche mais concernent la même population de participants. Dans cette éventualité et à condition que tous les critères d’évaluation aient été définis dans l’enregistrement initial, les auteurs ont la possibilité d’utiliser le numéro d’enregistrement unique de l’essai original. Si les auteurs ont enregistré plusieurs sous-études séparément, par exemple dans le registre clinicaltrials.gov, le numéro d’enregistrement spécifique à chacune doit être utilisé pour l’étude en question. Le principal enjeu se résume à la transparence : quel que soit le modèle utilisé, il doit être évident pour le lecteur.
Correspondance
Les revues JLE donnent à leur lectorat la possibilité de soumettre des commentaires, questions ou critiques sur les articles publiés. Ces échanges se font généralement, mais pas nécessairement, sous la forme d’une rubrique de correspondance. Il incombe aux auteurs dont les articles ont fait l’objet d’un courrier papier ou en ligne de répondre à toute critique importante de leur travail par le biais de ces mêmes mécanismes, et les rédacteurs en chef leur demanderont de le faire. Les auteurs de la correspondance doivent être invités à déclarer tout lien d’intérêt.
Le courrier publié peut être modifié en termes de longueur, soumis à une correction grammaticale et adapté au style de la revue mais les rédacteurs peuvent choisir de publier le courrier non édité, par exemple par le biais d’un système de commentaires sur Internet. Les commentaires de ce type ne sont pas référencés dans MEDLINE, à moins qu’ils ne soient par la suite publiés sur une page numérotée imprimée ou électronique. Quel que soit le mécanisme qu’elle utilise à ces fins, la revue communiquera ses pratiques en matière de gestion de la correspondance. Dans tous les cas, les rédacteurs doivent s’efforcer d’éliminer les déclarations discourtoises, inexactes ou diffamatoires.
Des débats, critiques et désaccords responsables sont des caractéristiques importantes de la science, et les rédacteurs des revues doivent encourager ces controverses, idéalement au sein de leur revue à propos de ce qu’ils ont publié. Cependant, bien que les rédacteurs en chef aient la prérogative de rejeter les courriers hors de propos, inintéressants ou peu convaincants, ils ont la responsabilité d’encourager l’expression d’une variété d’opinions et de favoriser le débat.
Par souci d’impartialité et pour que la rubrique garde des proportions raisonnables, la revue peut fixer des délais de réponse concernant les articles publiés et les débats sur un sujet donné.